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27 mars 2013

ASSAKA a tenu son assemblée générale

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8 avril 2011

Investiture du nouveau président du Niger

 

Investiture du nouveau président du Niger et fin de la transition

AFP / BOUREIMA HAMA

Par RFI

C'est ce jeudi 7 avril que le nouveau chef d'Etat nigérien Mahamadou Issoufou va prêter serment. Il a été élu le 12 mars dernier face à Seïni Oumarou. Cette investiture du premier président de la VIIe République marque la fin définitive de la transition militaire. Une transition qui a commencé le 18 février 2010 avec le renversement du président de l'époque Mamadou Tandja. C'est donc une page qui se tourne.

En moins de deux ans, le Niger a connu un coup d'Etat institutionnel, un coup d'Etat militaire et une transition politique. Beaucoup d'événements pour un pays parmi les plus pauvres du monde.

Tout a commencé en 2009 avec la décision du président Mamadou Tandja de rester au pouvoir au-delà de son second mandat. Un chef d'Etat qui pour justifier son coup de force invente le fameux « tazartché » : des mois de propagande et de répression vaillamment combattus par une large majorité de la classe politique et de la société civile.

Mais une fois de plus au Niger, ce sont les militaires qui vont mettre un terme à cette fâcheuse expérience : 18 février 2010, une bande d'officiers renverse le président Tandja et installe un régime de transition. A la tête de la junte: un simple chef d'escadron Salou Djibo.

Dès les premiers jours, le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) s'engage à rendre au plus vite le pouvoir aux civils, le temps pour lui de remettre en ordre les institutions et d'organiser des élections.

Durant plusieurs mois, un vaste débat public va s'organiser faisant du Niger un véritable laboratoire de la démocratie. Quatorze mois plus tard, un nouveau chef d'Etat est démocratiquement élu pour prouver qu'en Afrique les crises institutionnelles ne sont pas forcément une fatalité !

16 mars 2011

Un nouveau Président de la république pour le Niger

Niger : avec près 58% des voix à la présidentielle, Issoufou met fin à la transition

Ouestafnews - L’opposant historique nigérien Mahamadou Isssoufou, a mis fin à la transition militaire en vigueur dans son pays depuis février 2010 en remportant le second tour de l’élection présidentielle avec 57,95%, selon les résultats publiés ce lundi 14 mars par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

 

M. Issoufou, 59 ans, socialiste que l'on dit favorable à l'économie de marché, vient au pouvoir à l'issue d'une élection devant consacrer le retour du pays à la « légalité constitutionnelle ».

Il vient au pouvoir après une transition militaire consécutive au coup d’Etat contre l’ex-président Mamadou Tandja. Ce dernier, aujourd'hui en état d'arrestation, avait été renversé après avoir procédé à une modification de la constitution pour demeurer au pouvoir après ses deux mandats légaux.

Le processus électoral ayant mené à ce scrutin a été « rondement mené », selon le chef de la délégation des observateurs de l’Union africaine, Khalifa Ababacar Sall, cité par des médiats internationaux et qui aussi qualifié le vote de « calme et transparent ».

Mahamadou Issoufou obtient au total 1.820.639 de voix, contre 1.321.248 de voix, soit 42,05 des suffrages pour son rival Seyni Oumarou, selon la Ceni qui a aussi précisé que le taux de participation à ce second tour est de 48% .

Le président élu prend la tête d’un des pays souvent décrit comme l'un des plus démunis du continent et souvent confronté à de graves problèmes de malnutrition. Pourtant, le Niger, reste un pays potentiellement très riche, avec notamment ses importantes réserves d’uranium. Ces ressources minières sont en grande partie exploitées par des firmes étrangères, et notamment la française Areva, dans le secteur de l’uranium.

Dans son programme de campagne, le nouveau président promet de mettre l'accent sur l'agriculture avec une enveloppe de 900 milliards de FCFA à ce secteur qui occupe plus de 80% de ses compatriotes. Quant aux secteurs de la santé et des infrastructures, le nouveau président prévoit de leur consacrer chacun 600 milliards de FCFA d’investissements.

16 mars 2011

Niger : l’afflux des immigrés de Libye

Source: AFRIK.COM   le 15 mars 2011
 
Ils sont libyens ou originaires d’Afrique de l’Ouest

Pour les agences humanitaires et les autorités locales de la commune rurale de Dirkou (une population d’environ 4 000 habitants), la priorité est de s’assurer que les migrants fuyant la Libye rentrent chez-eux aussi rapidement que possible.

Les Nations Unies estiment que quelque 60 000 personnes pourraient entrer au Niger venant de Libye dans les semaines qui viennent. A la date du 10 mars, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), il était arrivé 2 205 personnes, dont 1 865 Nigériens et le reste d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Leur nombre à Dirkou varie de jour en jour, avec les nouveaux arrivants et les camions chargés de gens qui se dirigent vers Agadez, la capitale régionale, à 650 km au sud ; beaucoup d’entre eux veulent rentrer dans leur ville ou leur pays d’origine.

Dirkou, située à environ 550 kilomètres au sud de la frontière avec la Libye, a l’habitude d’accueillir les immigrés. C’est une des principales étapes pour les ressortissants d’Afrique de l’Ouest allant vers le nord pour y chercher du travail et elle abrite depuis 2009 un centre de transit pour les migrants expulsés d’Afrique du Nord. Mais avec les troubles actuels en Libye, le centre déborde et les ressources locales sont à la limite des capacités.

« Nous n’avons jamais vu autant de gens ici tout d’un coup, » a dit Mahaman Nour, le préfet du département de Bilma, où se trouve Dirkou. « Les ressources alimentaires sont mises à rude épreuve et il y a une inflation des prix. » Une bonne partie de l’approvisionnement alimentaire de Dirkou provenait traditionnellement de Libye, mais les liens commerciaux ont été coupés, ont dit les travailleurs humanitaires et les autorités locales. Désormais la nourriture doit venir d’Agadez ou de la capitale Niamey, distante de 1 600 kilomètres.

L’OIM, qui aide les migrants à obtenir soins médicaux et nourriture, s’approvisionnait auparavant sur le marché de Dirkou pour le centre de transit, mais ce n’est plus possible, ont dit les travailleurs humanitaires.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a fait parvenir une cinquantaine de tonnes de nourriture dans la région, suffisamment pour couvrir les besoins de 2 500 migrants pendant un mois, a dit à IRIN le porte-parole du PAM au Niger, Vigno Hounkanli.

L’approvisionnement en eau et l’assainissement sont aussi limités

« Les infrastructures sont fragiles, » a dit à IRIN Vijaya Souri de l’OIM à Dirkou. « Il n’y a pas l’eau courante, seulement des puits. » Le préfet du département de Bilma, M. Nour, a dit qu’il redoutait l’émergence de maladies en cas d’afflux important [de migrants]. « Nous n’avons pas d’infrastructure d’hygiène, » a t-il noté.

Mme Souri a dit que l’OIM acheminait les gens le plus rapidement possible à Agadez et au-delà. Selon elle, c’est une région où chaque convoi nécessite une escorte militaire.

Le 5 mars, un appel éclair inter-institutions des Nations Unies pour 160 millions de dollars destinés à aider les migrants en Libye et ceux qui ont fui le pays, indiquait : « La zone frontalière entre la Libye et le Niger est non seulement très dangereuse, mais souffre aussi d’un manque sévère de moyens de transport et de capacité logistique. »

Selon le préfet Nour, la population de Dirkou « fait preuve d’une grande solidarité » et fait ce qu’elle peut pour accueillir les immigrés qui viennent de divers pays francophones et anglophones.

« Rien qu’hier soir [le 9 mars], près de 2 000 personnes sont montées dans des camions pour Agadez, » a t-il dit à IRIN. » Il y avait là des gens du Ghana, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Togo – de partout dans la région. » La plupart de ces migrants sont des hommes. Un journaliste local présent à Dirkou cette semaine a dit avoir vu un groupe constitué de 800 hommes et seulement sept femmes.

La pauvreté

Selon l’OIM, plus de 250 000 personnes ont fui la Libye pour le Niger, l’Algérie, l’Egypte et la Tunisie depuis la fin de février. « Les chiffres augmentent d’heure en heure, » ont dit les Nations Unies dans leur appel.

Le Niger est de loin le pays le plus pauvre à devoir faire face à l’afflux des migrants fuyant la Libye. Cette situation ne peut qu’avoir un effet préjudiciable sur l’économie nigérienne, dit le document, « en empêchant notamment l’exportation de chameaux et les transferts de fonds des migrants, ressources particulièrement importantes pour les régions de Diffa et Zinder, au nord-est du Niger. »

Au Niger,le revenu national brut par habitant est de 675 dollars, alors qu’il est de 7 979 dollars en Tunisie et de 5 889 dollars en Egypte, indique le document. Plus de 65 pour cent des Nigériens vivent avec moins de 1,25 dollar par jour ; cette catégorie ne concerne que 2,6 des Tunisiens et moins de deux pour cent des Egyptiens. La Tunisie compte 13 docteurs pour 10 000 personnes, l’Egypte 24 et le Niger 0,5.


Photo : IOM
Dirkou a l’habitude d’accueillir les immigrés, mais l’afflux provoqué par les troubles en Libye est sans précédent, a dit un responsable local


19 janvier 2011

Quel avenir pour Assaka et Assakamour....?

Patrick Chanu, le 18 janvier 2011  - ASSAKA

Chères amies, chers amis

La mort des deux jeunes Français, il y a dix jours au Niger est d'abord et avant tout une tragédie qui ne peut que susciter une vive et légitime émotion.

C'est en premier lieu un drame pour les familles et les amis de ces jeunes, dont l'un d'entre eux s'était engagé dans une association humanitaire, mais ce l'est aussi pour tout le peuple Nigérien, la communauté Touareg et plus particulièrement celle du Nord Niger, qui depuis l'enlèvement des 7 otages à Arlit, est  trop souvent« accusé » de complicité avec AQMI.

Nous ne voulons pas rentrer dans un débat qui nécessite d'expliquer les enjeux géopolitiques et stratégiques que représentent toute cette région du Sahel, et vous êtes à même de vous faire votre propre opinion en consultant sur internet les informations des médias ... nous vous recommandons plus particulièrement le site de Temoust : http://www.temoust.org/

Le Niger, malgré toutes les ressources et richesses de son sous-sol, uranium, pétrole, or, reste encore é par l'ONU dernier à l'IDH (Indice de développement Humain).
Nous avons fondé l'association ASSAKA en novembre 2005, après la grande crise alimentaire qui a sévi dans tout le Niger, car il était pour nous devenu clair que nos petits gestes et soutiens en faveur d'une personne ou d'une famille étaient largement insuffisants...

Il y a eu  en premier lieu Ousmane et Hama Dodo, et dés mars 2006 le village d'Assakamour...

Ces cinq années ont été marquées par plein de bonheur mais aussi par des événements tristes et par des drames...

Ne parlons pas des personnes disparues, qui sont chaque jour présentes dans nos cœurs et nos pensées, mais de la situation qu'endure toute cette population de la région d'Agadez depuis 5 ans, cela pour le vécu de l'association, mais bien antérieurement encore :

-  La crise alimentaire de 2005-2006

- La rébellion Touareg (mise en état d'alerte pendant plus de 3 ans de toute la région d'Agadez) avec un dépôt des armes du MNJ fin 2009, et des accords de paix et engagements  en faveur de toute la population de la région d'Agadez et plus particulièrement des rebelles Touaregs du MNJ qui n'ont jamais été respectés par le gouvernement Tandja...

- Les inondations d'Agadez et de la région en septembre 2009 (aujourd'hui encore, prés la moitié de la population d'Agadez vit sous des tentes ou des abris de fortunes, sans eau potable, sans sanitaires)

- Coup d'état militaire  janvier 2010: renversement du gouvernement Tandja...mais les militaires ont promis de rendre le pouvoir aux civils... ce qui est en  marche, avec déjà des élections régionales et législatives démocratiques qui ont eu lieu en début d'année 2011,  et le premier tour des présidentielles à la fin du mois

- Nouvelle crise alimentaire en 2010 qui a touché tout le pays et nouvelles inondations....

Pas étonnant que dans un tel contexte, l'on rencontre de plus en plus de banditisme et de gens qui vendent leurs âmes « pour une poignée de dollars » .....

Mais il est dommage que les médias fassent instantanément un amalgame entre AQMI et le  peuple Touareg, qui s'est proposé à l'automne 2010 de s'engager auprès des forces militaires, pour « nettoyer » la région.....sans suite jusqu'à ce jour

Aujourd'hui le cri des Touaregs vers le peuple français c'est : « Ne nous abandonnez pas »...

« Le peuple Touareg aime la France, et les Français ».... « Le peuple Touareg est solidaire de la France dans l'épisode tragique qu'elle subit actuellement avec les prises d'otages et l'exécution répétée de ses ressortissants... »

Tout comme nos amis du Niger et beaucoup d'autres associations qui interviennent dans ce pays, nous n'avons pas pu  travailler dans de très bonnes conditions ces 5 années. Et si les résultats sur le terrain restent assez probants et assez satisfaisants, il nous  reste encore beaucoup à faire...

Dans le contexte économique de la France, nous nous attendions pour l'année 2010 à une année très difficile en matière de dons, mais cela était bien pessimiste de notre part...

Vous avez toujours répondu nombreux et généreusement à tous nos appels....

Et le résultat est bien au-delà de nos espérances puisque ce sont plus de 36.000. -- € qui ont été récoltés en 2010, soit prés du double des dons  reçus en 2009.

- 30.000.-- € pour le village, l'école d'Assakamour, le parrainage des collégiens,

-   3.000.-- € pour Ousmane et Hama Dodo( achat de  médicaments et matériel médical),

-  2.000.-- € pour la famille de Hama, (suite à son décès...),

-  1.000.-- € divers bénéficiaires (dons destinés)

Malgré toutes les difficultés que nous pouvons rencontrer, et beaucoup de questions sur le futur, nous n'allons certainement pas les abandonner, et bien au contraire multiplier les actions qui nous permettent de récolter des fonds, afin de continuer notre soutien et les aider à acquérir d'avantage d'autonomie, de développement social et  économique...

Nous ne savons pas non plus quand nous pourrons retourner à Assakamour, mais nous avons sur place une structure solide tant sur le plan administratif que pour le  pilotage  des projets  qui, avec Rabdoullah et Djibril, est bien autant que nous à la hauteur, et qui est complètement dévouée à l'avenir d'Assakamour, et au peuple Touareg en général.

La pauvreté, l'ignorance et l'analphabétisme constituent le terreau du recrutement au sein d'AQMI, qui achète à bas prix les services des plus miséreux, pour « s'installer » dans toute cette région, leur voler leur âme et leur liberté, et les soumettre à son « diktat »....

L' avenir d' Assakamour dépend de nous, de vous... Alors, nous comptons sur vous, encore et encore.... Et si peu que vous puissiez faire, c'est déjà beaucoup....ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières....

Merci pour votre confiance et votre générosité.

Bien amicalement à vous

                                                                                                              Le Président

                                                                                                            Patrick CHANU

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19 janvier 2011

L'amour à tous le droits

Tant qu'il y a un regard qui lève tes yeux
Un sourire qui te parle et t'appelle comme il peut
Tant qu'il y a un souffle qui t'effleure
Un geste  qui te touche et son manque qui demeure

Tant qu'il y a une envie que l'on écoute
Un reste d'attention et quelqu'un dans la foule
Tant qu'on peut encore le ressentir
Ne rien toucher à ça et vouloir y tenir

Tant qu'on peut se tenir encore un peu
Rien qu'un instant pour l'autre
Une épaule pour deux
tant qu'on peut redonner de la lumière
A une terre qui n'est plus qu'une parcelle d'enfer

L' AMOUR A TOUS LES DROITS, ET NOUS, TOUS LES DEVOIRS

ISMAEL LO  1996

a écouter et à voir à l'adresse suivante: http://www.youtube.com/watch?v=1avo9I7H07g

6 décembre 2010

Mission de sensibilisation à Assakamour

AGADEZ le 2 décembre 2010

Bonjour Patrick

Comme je te l'annonçais la dernière fois, j'ai profité des jours fériés occasionnés par la fête de l'Aïd El Kebir (Tabaski ou fête du mouton) pour effectuer une mission de sensibilisation à Assakamour en compagnie de Rabdoullah. Nous avons effectuer des réunion avec différents groupes pour débattre des problèmes du village et donner les meilleurs conseils. Nous avons d'abord rencontré les jeunes pour parler des problèmes de sécurité dans le travail, sur les motos, avec les motopompes et sur les axes routiers. En rappelant et en commentant  les différents exemples d'accidents et d'incidents survenus ces deux dernières années à Assakamour et ses environs, les jeunes ont pris conscience et on promis d'être plus prudents. Le second groupe rencontré est celui des parents d'élèves et du COGES. Là la question centrale était l'utilité de l'école et la nécessité de scolariser tous les enfants en âge d'aller à l'école. Nous avons beaucoup insisté sur la scolarisation des filles afin que qu'elles soient au pied d'égalité que les garçons. A cette réunion, les parents d'élèves et le COGES m'ont chargé de transmettre leurs remerciements et expriment leur profonde gratitude à l'Association ASSAKA qui a fait d' Assakamour un village modèle dans la Région d' Agadez.
Notre dernière réunion était avec les Collégiens qui étaient présents à Assakamour à l'occasion de la fête. Nous les avons exhorté à redoubler d'effort pour mériter tous les soins que leur apporte l'Association. Nous leur avons aussi rappelé que tout celui d'entre eux qui arrive à être premier de sa classe aura une récompense spéciale (10 000 F CFA) et le 2ème aura 5000 F CFA.

A la lumière de cette mission, il me semble que les mentalités commence à changer mais il reste encore beaucoup à faire. Il nous faudra encore organiser ce genre de débat chaque fois que c'est possible pour avancer.

Amitié
Djibril

16 octobre 2010

L’Onu relance la croisade contre la faim dans le monde

Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale entame sa réforme pour être plus efficace

jeudi 14 octobre 2010 / par René Dassié

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Plus d’un milliard de personnes sont exposées à la faim dans le monde. Près d’un quart d’entre elles se trouvent sur le continent africain. L’Onu constate que l’un des objectif de développement du Millénaire, celui de réduire de moitié le nombre de personnes affamées de par le monde, risque de ne pas être atteint et remobilise les Etats partenaires. Ce lundi à Rome, la capitale italienne, s’est ouvert la trente-sixième session annuelle du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), qui s’achèvera ce samedi.

 

De notre envoyé spécial à Rome

Le constat est sévère : la faim gagne du terrain dans le monde. Selon le Fond alimentaire mondial (FAO), plus d’un milliard de personnes, soit 15% de la population mondiale, souffrent de faim, principalement dans les pays du tiers monde. Un enfant meure faute de nourriture toutes les six secondes, estime l’organisme onusien, selon lequel près de 240 millions d’Africains sont concernés par la faim. On est donc loin de la réalisation du premier objectif de développement du millénaire, qui était de réduire de moitié le nombre d’affamés dans le monde. « Aujourd’hui, aux deux tiers du parcours vers le bilan final, la réalité est tragique : nous sommes en retard par rapport à l’objectif fixé », constate amer, le Sénégalais Jacques Diouf, Directeur général de la FAO. Selon lui, bien que répété en chœur, le souhait des Etats de voir tout humain manger à sa faim est pratiquement resté un vœu pieux. « Malgré l’engagement solennel des dirigeants mondiaux qui ont fait de l’élimination de la faim et de la pauvreté leur tout premier objectif du Millénaire pour le développement, la volonté politique et les ressources financières n’ont pas été à la hauteur de l’enjeu », déplore-t-il. Ces insuffisances sont traduites, côté africain, tel que l’explique le ministre angolais de l’Agriculture, du développement rural et des pêches, Alfonso Pedro Canca, par un sous-équipement de l’agriculture paysanne qui est restée peu productive et insuffisamment protégée. Cette agriculture ne peut, dans ces conditions « s’équiper et progresser face à une concurrence au dessus de ses forces », a-t-il déclaré mardi à Rome, au deuxième jour de la session annuelle du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) [1].

Autres causes de la progression de la faim, les crises politiques, la flambée des prix des denrées et les catastrophes naturelles, aggravées par les changements climatiques. Selon la FAO, vingt-deux pays [2] sont actuellement en situation de crise prolongée dans le monde. Parmi eux, dix-sept se trouvent en Afrique. Ces crises ont entre autres effets de contribuer à la pénurie alimentaire. « La proportion des personnes sous-alimentée est environ le triple dans les pays en situation de crise prolongée, par rapport aux autres pays en développement », constate une étude de la FAO sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde, publiée cette année. Ces pays subissent de plein fouet la hausse irrésistible des prix alimentaires, qui ont provoquées ici et là dans le tiers-monde des émeutes de la faim, brutales démonstrations de l’insécurité alimentaires.

Réformer la gouvernance mondiale de l’alimentation pour plus d’efficacité

« Nous devons à court ou moyen terme, être capables d’augmenter la productivité dans les différents systèmes d’agriculture durable ainsi que mettre en œuvre des mesures de mitigation et d’adaptation aux changements climatiques », pense Alfonso Pedro Canca. Clé de voûte de la gouvernance mondiale en matière d’agriculture et de sécurité alimentaire, le CSA, a entamé sa réforme, pour gagner en efficacité dans cette bataille pour la sécurité alimentaire. Cette réforme lui permettra notamment de devenir la plateforme internationale et intergouvernementale la plus inclusive, aux travaux de laquelle prendront part toutes les organisations impliquées dans les problèmes alimentaires : les ONG, les organisations de la société civile, les autres organes de l’Onu, le secteur privée et les associations philanthropiques. Pour Jacques Diouf, « Les problèmes mondiaux exigent à la fois des solutions mondiales et locales. Le CSA réformé constitue la plateforme idéale pour débattre des questions complexes et dégager un consensus sur les solutions à apporter ( …) Pour que le CSA soit un instrument concret parvenant à des résultats tangibles, il est capital de créer des partenariats et des liens au niveau des pays par le biais des mécanismes adéquats et reconnus, comme les groupes thématiques et les alliances nationales pour la sécurité alimentaire. »

Pour la Directrice exécutrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran, « face à la récente volatilité des prix des produits de base et à la demande accrue de nourriture, la session intervient à point nommé. C’est l’occasion pour le CSA réformé d’assumer sa responsabilité et de fédérer les nations du monde autour d’une réponse efficace et cohérente pour fournir une aide humanitaire vitale en cas de catastrophe et bâtir une sécurité alimentaire à long terme ». De son côté, la Vice-présidente du (Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA), Yukiko Omura, a indiqué que « Le FIDA a participé très activement au processus de réforme du CSA et réaffirme son engagement envers le nouveau Comité. Nous travaillons avec la FAO et le PAM au sein du Secrétariat conjoint et du groupe consultatif. Investir dans les petits agriculteurs – améliorer leur accès à la terre, aux technologies adaptées, aux services financiers et aux marchés, et répondre à leurs autres besoins – est le moyen le plus efficace d’engendrer un mouvement de tous bords pour sortir de la pauvreté et de la faim. » « Le monde se doit d’affronter la situation de la sécurité alimentaire et le CSA est la tribune qui s’y prête le mieux », a conclu le Président du Bureau du CSA, Noel De Luna.

 

[1] Créé en 1974, le CSA est un organisme intergouvernemental du système des Nations Unies dont le rôle est l’examen et le suivi des politiques relatives à la sécurité alimentaire mondiale, y compris la production et l’accès économique et physique à la nourriture

 

[2]   Afghanistan, Angola, Burundi, Congo, Côte d’Ivoire, Erythrée, Ethiopie, Guinée, Haïti, Iraq, Kenya, Libéria, Ouganda, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tadjikistan, Tchad, Zimbabwe

16 septembre 2010

Niger : sept personnes enlevées, dont cinq Français

AFP

                         

jeudi 16 septembre 2010

                                 

PARIS — Sept personnes travaillant pour les groupes français Areva et Satom (groupe Vinci), dont cinq Français, ont été enlevées jeudi matin au Niger, selon les entreprises, le ministère français des Affaires étrangères et des sources nigériennes.

Le groupe français Areva, qui exploite des mines d’uranium au Niger, a confirmé l’enlèvement de deux de ses salariés. "Nous déplorons l’enlèvement, dans la nuit de mercredi à jeudi, de deux salariés travaillant sur le site minier d’Arlit (près de 1.000 km au nord de Niamey)", a déclaré une porte-parole du groupe.

Les cinq autres personnes kidnappées travaillaient pour Satom, filiale du groupe Vinci de bâtiment et travaux publics, très présente en Afrique et qui travaille comme sous-traitant d’Areva sur le site minier d’Arlit.

Selon une source sécuritaire au Niger, les personnes enlevées sont cinq Français, un Togolais et un Malgache.

A Paris, le porte parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré à l’AFP que la France mettait "tout en oeuvre pour obtenir confirmation" de ces enlèvements.

A Niamey, le gouvernement nigérien a confirmé l’enlèvement d’au moins cinq personnes, "majoritairement" des Français.

"Un certain nombre de dispositions ont été prises, aussi bien militaires que policières, pour rapidement rechercher les victimes ainsi que les auteurs de l’enlèvement sans pour autant compromettre la vie des otages", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah.

Le 19 avril dernier, un Français de 78 ans, Michel Germaneau, qui travaillait pour un projet humanitaire, avait été enlevé dans le nord du Niger par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Son exécution avait été annoncée le 25 juillet par Aqmi.

Aqmi avait lancé ensuite des menaces contre les intérêts français en France et dans la région, et la France avait renforcé ses mesures de sécurité.

Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d’Orsay indiquait que "les menaces d'Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux".

"Les risques d'enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l'Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.

Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l ?ensemble de la zone saharienne de l ?Aïr et du Ténéré," et qu’il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".

Areva avait annoncé le 27 juillet le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d’uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français, après la mort de Michel Germaneau.

14 septembre 2010

NICHES FISCALES - BAROIN:"Nous ne toucherons pas aux dons"

Source AFP le 14 septembre 2010

Les fondations et associations s'inquiétaient d'une possible réduction de la déduction sur l'impôt sur le revenu accordée en cas de dons.

Le doute subsistait. Le gouvernement ne touchera finalement pas aux dons dans le cadre du rabot général des niches fiscales pour réduire le déficit de la France, a affirmé mardi sur RTL le ministre du Budget François Baroin.

"Le président de la République a rendu son arbitrage : nous ne toucherons pas aux dons parce que c'est un lien de la politique sociale et il n'y a pas de retour sur investissement", a précisé François Baroin, interrogé sur une éventuelle refiscalisation des dons faits aux associations et autres ONG. "Cette solution (refiscalisation, ndlr) avait été envisagée pendant l'été, elle ne l'est plus", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter que "les dons resteront dans un niveau de fiscalisation tel que c'était prévu, tel que c'est le cas à l'heure actuelle, parce que le don n'est pas tout à fait un élément d'une niche fiscale". Selon François Baroin, la plupart des donateurs "le font de manière sociale".

Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) françaises, réunies au sein de la Coordination Sud, avaient appelé le gouvernement à ne pas raboter les niches fiscales en faveur des dons. La réduction d'impôt au titre des dons devrait représenter, en 2010, un manque à gagner de 960 millions d'euros pour les caisses de l'État. Quant à la réduction d'impôt au titre des dons faits par les entreprises à des œuvres ou organismes d'intérêt général, elle devrait coûter 340 millions supplémentaires.

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